Le 24 juin 2017, l’Académie Alphonse Allais était à Poil

Un canular historique…

En janvier 1914, le journaliste Paul Birault invite tous les députés radicaux à venir le 31 mars suivant commémorer le centenaire de la naissance du « Grand Précurseur » Hégésippe Simon – personnage de son invention dont il ne dit rien de plus –, et à dévoiler sa statue dans son village natal, Poil, dans la Nièvre. Il reçoit 18 réponses favorables : « Je serai heureux et fier d’être à Poil le 31 mars… » – dont celle d’un ministre qui ajoute qu’il a bien connu le Grand Précurseur. Personne n’a remarqué que les journaux relatant l’événement paraîtront le lendemain, le 1er avril… Les lettres, publiées par le journaliste, font grand bruit. La France est secouée de rire, et le parti radical déstabilisé.

On se retrouve à Poil…

Le samedi 24 juin à 17 heures 48, soit 103 ans et 85 jours plus tard, l’Académie Alphonse Allais a commémoré l’événement en dévoilant une plaque de marbre dans la commune de Poil, en présence de Philippe Davis, président de l’Association des amis d’Alphonse Allais, Christian Courault, maire de Poil, Xavier Jaillard, Chancelier de l’Académie Alphonse Allais, Marc Lagrange, Grand Maître des Baillis de Pouilly.

Après une dégustation de vins au château de Chiddes, au cours de laquelle Marc Lagrange a régalé les gosiers et les oreilles de l’assistance, celle-ci a partagé un dîner fort convivial à l’Auberge de Poil avant de s’égailler dans les divers hôtels et gîtes des environs.

En remontant l’Histoire (et les pentes du mont Beuvray)…

Le lendemain, dimanche 25 juin, profitant de ce week-end nivernais pour faire la tournée des grands précurseurs, l’Académie Alphonse Allais s’est rendue sur le mont Beuvray, où se trouvent les vestiges de la cité gauloise – puis gallo-romaine – de Bibracte, capitale des Éduens. Après une visite du musée sous la conduite éclairée de Vincent Guichard, directeur général du Centre archéologique européen de Bibracte, et un déjeuner gaulois au restaurant du musée, la Section archéologique de l’Académie a entrepris d’importants travaux de fouilles, qui ont abouti à plusieurs découvertes importantes – parmi lesquelles un chaudron, une botte de lauriers (de César), une botte de thym (d’Autun) et une serpe (de druide), qui prouvent de manière indiscutable (quoique quelques doutes aient été émis par Vincent Guichard) l’existence sur le site d’un atelier de production de potion magique.


L’album photo

(photos : Alain Créhange / Hassan Zeroug)